mardi 11 février 2014

Le web des images est au bord du chaos, mais vous pouvez le sauver



Je crois que ce qui nous arrive, on l'a bien cherché. C'est vrai, quoi ! Appeler ça une "légende photo"… "Légende", vous ne voulez quand même pas que ça reflète la réalité, si ?

De nombreux comptes Twitter ont pris le message au pied de la lettre. Vous les avez sans doute vus passer : ils se sont fait une spécialité de partager des images insolites, avec de beaux paysages, des animaux extraordinaires ou vraiment très mignons, tandis qu'est aussi apparu un canal historique, qui se consacre à l'exhumation de photos d'archives. 

Leur problème c'est qu'ils ont un mal fou à expliquer ce qu'ils diffusent. Ils contribuent donc à un gigantesque téléphone arabe où l'image circule mais où sa définition, son contexte, se transforme et se perd. Pas facile, quand on ne dispose que de 140 caractères moins le lien vers l'image, de raconter le pourquoi du comment, de dire d'où vient l'image et qui l'a prise.

Surtout que les auteurs de ces comptes s'en foutent éperdument.

L'un de ces diffuseurs pousse le vice jusqu'à utiliser le nom de Google pour asseoir sa crédibilité et possède même un badge "Traducteur" qui peut créer une certaine confusion avec celui des comptes certifiés.





Que pouvez-vous y faire ?

1 - D'abord, vous pouvez arrêter de suivre ces comptes, d'autant plus que leur but est de monétiser leur audience sans rien rétrocéder aux auteurs des images.

2 - Vous pouvez ne partager une image que lorsque vous savez d'où elle vient et, mieux, lorsque le tweet comporte un lien vers l'image d'origine. Autant amener de nouveaux visiteurs vers le site de l'auteur de la photo. Sans compter qu'il explique peut-être comment il a réalisé cette image ou quel est ce phénomène étrange qui vous a justement attiré.

3 - Vous pouvez suivre et/ou imiter @PicPedant dans son combat pour l'attribution correcte des photos. Cet utilisateur de Twitter guerroie contre les légendes erronées et rétablit les liens manquants vers les œuvres originales (alors que les watermarks ont parfois été délibérément éliminés)



Il commence à faire des émules :

(HistoryInPicsCredits sur Twitter)

et à fédérer un réseau :



Rançon de sa gloire naissante : il a droit à une copie. Un compte PlCPEDANT ou la deuxième lettre du pseudo est en fait un "L" minuscule qui se fait passer pour un "i" majuscule.



Pour ce qui est des idioties rassemblées dans l'image du début, vous pouvez les chasser de votre esprit en suivant ces liens :

- Mariage gay

- Ambulance

Inde